Mille et une nuances solaires: Quand le photovoltaïque devient esthétique.

[Article paru dans LE TEMPS du 5 février 2020]

Exit le dispositif photovoltaïque lourd et encombrant: grâce à des technologies de pointe, les panneaux solaires se déguisent en verrières colorées, en ardoise élégante, en terre cuite ou en bois veiné.

Esthétique. Architecture. Design. Il y a encore quelques années, les panneaux solaires étaient perçus comme un élément étranger, presque hostile, qui mettait en péril l’harmonie du bâtiment. Désormais, grâce à des technologies de pointe, ils changent d’aspect et de statut aux yeux des concepteurs. A côté de Kromatix, d’autres techniques permettent de dissimuler les cellules sous une couche mate ou brillante, colorée ou translucide, et même d’imiter les matériaux naturels en imprimant sur la surface le motif correspondant: bois, pierre, paroi de mousse…

«On peut presque tout faire, maintenant, dit Stéphane Krattinger, directeur de Solstis, enthousiaste. C’est magique.» Sur le toit du nouveau siège du CIO, à Lausanne, Solstis a installé des anneaux olympiques… solaires. A Renens, la résidence universitaire Silo Bleu se dresse en échiquier futuriste, avec ses rectangles de fenêtres azurés et de panneaux en verre foncés. Pour une villa privée, les ingénieurs ont développé un spécial haute couture, avec une couche de tissu qui rappelle la texture d’une robe… Mais c’est probablement sous la forme d’un tableau de Vermeer exposé dans les bureaux de l’entreprise lausannoise que le photovoltaïque illustre au mieux son potentiel artistique. Dans un registre plus pratique, la discrétion est quasi la norme. Les panneaux solaires ne se greffent plus sur les bâtiments en prothèses grossières. Ils habillent les murs comme une deuxième peau.

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