La transition énergétique, gisement d’opportunités business

Avec la réussite de la COP21 et la transition énergétique engagée, de nouveaux potentiels surgissent avec de nombreux business à créer ou développer.
«En 2015, 50% des nouvelles capacités de production d’énergie dans le monde sont venues du renouvelable»: l’affirmation ne vient pas d’un chantre de l’écologie mais de Fatih Birol en personne: le président de l’Agence internationale de l’énergie l’affirme depuis Davos où il prend part au World Economic Forum. Moins de deux mois après la COP21 à Paris, le message semble passé: «Pour atteindre l’objectif fixé à 2°C maximum pour le réchauffement climatique au XXIe siècle, 30% de l’énergie doit venir de sources qui ne rejettent pas de CO2», chiffre même Fatih Birol.

Pourtant, face à ces buts fixés par les décideurs politiques, économiques et issus de la société civile à Paris, d’autres défis se dressent. «Dans les années à venir, les besoins mondiaux en énergie vont augmenter de 80%», annonce Ignacio Sanchez Galan, CEO et chairman de la firme espagnole Iberdrola, active dans le secteur de l’énergie. Pour répondre à cet accroissement majeur de la demande, essentiellement issu des pays en voie de développement, la tentation est grande de s’appuyer sur un pétrole dont les prix sont au plus bas.

Intégrer le renouvelable dans les réseaux d’énergie

Mais ce choix irait à l’encontre du consensus trouvé par tous les participants et tous les états en décembre à Paris, comme le rappelle Christiana Figueres, ancienne vice-présidente du bureau de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, en 2008–09. Selon elle, «le succès de la COP21 va dépendre de la façon dont on va s’engager dans les mesures concrètes». Un basculement qui ne pourra pas être opéré de la même manière dans les pays développés et dans les pays en développement. «En Europe, en Amérique du Nord, au Japon, le défi majeur est désormais d’intégrer le renouvelable dans les réseaux d’énergie», annonce Fatih Birol. Mais «il faut réformer les marchés européens de l’énergie car il est très difficile d’y investir», recommande le patron de l’AIE. Et comme le rappelle Ignacio Sanchez Galan, «davantage de renouvelable nécessite davantage d’investissements dans le renouvelable et plus d’efficacité également».

Cette efficacité est évidemment à améliorer au niveau technique, mais «la technologie rend déjà aujourd’hui les énergies renouvelables compétitives face aux énergies fossiles si l’on tient compte de l’ensemble des coûts sur le long terme», affirme le CEO d’Iberdrola. Fatih Birol acquiesce et va plus loin: «Le grand danger pour la transition n’est pas l’imprédictabilité des énergies renouvelables au niveau de leur production, mais celle des politiques publiques en la matière».

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Source : www.bilan.ch
Crédit photo : Pixabay